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L'effet yo-yo

 

Tous les nutritionnistes s’entendent pour dire que les régimes hypocaloriques sont inefficaces à long terme puisque le métabolisme de base s’adapte aux apports caloriques du corps. En effet, plus l’apport calorique est réduit, plus le métabolisme de base, dans un instinct de survie, augmente son rendement énergétique (énergie métabolisée avec la consommation de nutriments). Il utilise tous les aliments consommés très rapidement pour créer du glucose, et donc, de l’énergie. Ainsi, il est certain que ce phénomène explique une importante perte de poids lors d’un tel régime; le métabolisme étant augmenté, il a moins tendance à stocker le glucose sous formes de graisses, mais plutôt d’utiliser celui-ci pour créer de l’énergie. Les réserves de graisses se faisant moindre, une perte de poids s’en suit. Or, par ce phénomène, le corps s’ajuste aux apports caloriques qu’on lui procure; il peut fonctionner avec une consommation calorique moindre, puisqu’il a augmenté son métabolisme énergétique. Le problème réside donc lorsque le sujet recommence à manger normalement. En effet, lorsque celui-ci retourne à une alimentation complète, qui comprend inévitablement davantage de calories, il s’assure une reprise de poids pouvant même dépasser le poids initial avant le commencement du régime. Pourquoi ? Tout simplement parce que le métabolisme s’étant habitué à un apport calorique moindre, l'apport calorique normal sera désormais considérée comme excédentaire, et ainsi, l’organisme stockera plus d’énergie en graisses qu’il ne le faisait avant ce régime. Ainsi, l’individu devra manger moins qu’il ne le faisait auparavant pour une prise pondérale similaire. 

Ceci amène à un phénomène dit « yo-yo » : la prise pondérale est plus grande après la fin d’un premier régime ce qui rend une perte de poids avec un deuxième régime plus difficile à réussir, et une reprise de poids encore plus grande après le deuxième régime qu’après le premier, etc.

 

Ce phénomène a d’ailleurs été prouvé en laboratoire; le Pr. Brownell a alterné, chez des animaux de laboratoire, des régimes riches et pauvres en calories. Il s’est avéré que les animaux gagnaient et perdaient du poids, mais avec un rythme différent à chaque nouveau régime.

Lors du premier régime, la perte de poids était grande et très rapide. Par la suite, plus il y avait d’alternances alimentaires sur le corps des animaux, plus la perte de poids était de plus en plus difficile à obtenir alors que le gain de poids était de plus en plus rapide après le régime.

Cette étude prouve la théorie de l’adaptation du métabolisme à la réduction calorique. Il est prouvé que tout déficit calorique peut faire baisser les dépenses énergétiques métaboliques de plus de 50%. 

D’autre part, l’effet «yo-yo» des régimes hypocaloriques successifs, peut aboutir à une résistance progressive à l’amaigrissement.

 

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