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Régulation de la glycémie

Un des importants mécanisme homéostatique du corps est la régulation de la glycémie. 

 

Qu’est-ce que la glycémie? Il s’agit du taux de sucre présent dans le sang. Ce taux de sucre est, à l’équilibre, d’une valeur de 90 mg/dl de sang. Or, après un repas riche en hydrates de carbones, une partie des glucides qui sont acheminées au foie sont envoyées dans le sang. Lorsque ce « sang sucré » passe près du pancréas, des récepteurs sur cet organe détecte la présence d’un taux anormalement élevé de glucose. Pour retrouver son homéostasie, soit son équilibre en ce qui a trait à la quantité de sucre présent dans son sang, le pancréas déclenche alors la libération d’une hormone, soit l’insuline. À l’inverse, en période de jeûne ou lorsque la consommation de glucides était insuffisante lors du repas, la glycémie chute et le pancréas détectera, à nouveau, cette perturbation physiologique de par ses nombreux récepteurs membranaires. Pour rétablir l’équilibre glycémique, le pancréas va alors libérer une autre hormone, soit le glucagon.

 

L’insuline est un hormone qui agit à la fois sur les métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. Ces principaux rôles sont les suivants :

 

  • Diminution de la glycémie par l’augmentation de l’absorption du glucose dans différents tissus. En effet, l’insuline agit comme une clé; lorsqu’elle est reconnu par une membrane cellulaire, cette cellule ouvre alors une fente dans sa membrane pour laisser passer les molécules de glucose. En forçant l’absorption des glucides par les cellules, l’insuline permet de faire diminuer le taux de sucre qui était présent dans le sang (glycémie).

  • Diminution des acides gras sanguins et stockage des triglycérides par l’augmentation de l’absorption de glucose dans les cellules adipeuses, l’activation d’enzymes qui accélèrent la transformation du glucose en acides gras et la stimulation du passage des acides gras du sang vers les cellules adipeuses. Bref, ces mots scientifiques veulent simplement dire que l’insuline, pour faire absorber tout le glucose excédentaire par les cellules, doit parfois transformer celui-ci en triglycérides, soit des graisses, pour que le tissu adipeux puissent les stocker.

  • Diminution du niveau des acides aminés dans le sang et augmentation de la synthèse des protéines. En d’autres mots, elle favorise la création de molécules de protéines plus complexes pour que ceux-ci ne se retrouvent plus dissous dans le sang.

 

Le glucagon, pour sa part, agit de manière contraire à l’insuline, puisque son but n’est pas de faire diminuer la glycémie mais plutôt de la faire augmenter. Pour ce faire, il stimule la transformation du glycogène en glucose dans les muscles et dans le foie. Au niveau des lipides, il peut stimuler la dégradation des graisses de réserves pour en retirer de l’énergie, si un tel besoin se manifeste suite à, par exemple, une carence en glucides. Pour les protéines, il agit de manière similaire; il peut aller stimuler des réactions permettant l’extraction d’énergie de ces derniers en cas de besoin.

 

Dans un cas comme dans l’autre, il est certain que la quantité d’insuline et de glucagon libéré est proportionnelle aux besoins de l’organisme. Ainsi, plus la glycémie est importante, plus la sécrétion d’insuline est grande pour permettre une absorption maximale de glucose par les cellules. D’autre part, plus la glycémie baisse, plus la libération de glucagon sera importante pour que la proportion de glucose synthétisé soit suffisante au retour à l’équilibre.

 

Ce mécanisme hormonal permet donc de stabiliser l’hyperglycémie et l’hypoglycémie, deux phénomènes entre lesquels la glycémie chevauche constamment. Un état hyperglycémique représente un taux de glucose sanguin de 200 mg/dl de sang et un état d’hypoglycémie de 60 mg/dl de sang. 

 

L’hyperglycémie parvient suite à la consommation d’un repas riche en glucides. Pour les personnes diabétiques, l’hyperglycémie est très fréquente, puisqu’ils ne sont pas capables de sécréter l’insuline nécessaire pour réguler leur glycémie (diabète type I). Ou encore, leurs tissus sont devenus insensibles à l’insuline, et ainsi, leurs cellules n’absorbent plus la quantité de glucose nécessaire au retour à l’équilibre (diabète de type II).

 

Pour ce qui est de l’hypoglycémie, celle-ci peut parvenir lorsque l’attente entre les repas est trop prolongée. À ce moment, le cellules du corps humain ont tout absorbé le glucose disponible dans le sang ce qui fait chuter la glycémie. Cette hypoglycémie peut être facilement réglée par l’ingestion d’aliments. Une autre forme d’hypoglycémie, appelée l’hypoglycémie post-prandiale, pour « après le repas » est créée par la consommation d’un repas riches en hydrates de carbone, spécialement des glucides simples (monosaccharides). Ces glucides sont rapidement absorbées par l’estomac et se retrouvent dans le sang presque immédiatement.  Une soudaine élévation de la glycémie s’en suit ce qui cause une forte sécrétion d’insuline par le pancréas. La sécrétion d’insuline, dans ce cas, est souvent exagérée; la glycémie semble être très élevée, car elle offre un contraste soudain avec l’équilibre présent il y a quelques instants, alors qu’en réalité, le taux de sucre se dissoudrait rapidement avec un peu de temps. Or, le corps réagit à la situation immédiate, sans prendre en compte ce qui se passe plus tard. Ainsi, il sécrète une quantité d’insuline trop élevée par rapport au besoin de l’organisme, ce qui plonge celui-ci en hypoglycémie. En effet, après avoir stabilisé la soudaine hyperglycémie, l’excédant d’insuline sécrété continue à stocker du glucose dans les cellules et fait baisser ainsi la glycémie en dessous du niveau d’équilibre. Plusieurs symptômes apparaissent lorsque le corps se retrouve en hypoglycémie, et ce, peu importe la forme d’hypoglycémie; une sensation de faim criante, une soudaine sensation de faiblesse ou de fatigue, des sueurs et des maux de tête.

 

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